Maintenant que la nuit prépare ma dernière chambre
Tandis qu'un nouveau jour se lève à l'intérieur
Puisque la petite fille s'est blottie dans la grande
Je veux bien m'allonger pour attendre mon heure
Je n'ai plus à m'enfuir sur la terre en rampant
Comme le font les chenilles pour échapper au temps
Je conviens qu'il est juste que mon coeur ai saigné
Et que l'homme n'est rien d'autre qu'un jonc qui tremble au vent
Car je sais maintenant
Il faut que l'herbe pousse
Et que les amours pleurent le déclin de leur grâce
Que les journées s'émoussent pour qu'octobre se meurt
Et que les saisons passent
Je sais que le fruit tombe au vent qui le secoue
Que l'oiseau perd sa plume et la fleur son parfum
Je sais que notre monde n'est qu'une grande roue
Qu'il ne peut se mouvoir sans écraser quelqu'un
Je n'ai plus à courber la tête en m'inclinant
Comme le font les jonquilles à la fin du printemps
Je conviens qu'il est juste que mon coeur ai saigné
Et que l'homme n'est rien d'autre qu'un flocon dans le vent
Car je sais maintenant
Il faut que l'herbe pousse
Et que les amours pleurent le déclin de leur grâce
Que les journées s'émoussent pour qu'octobre se meurt
Et que les saisons passent
Et que les saisons passent...
Maintenant que je suis à l'autre bout du monde
Sur le bord infini des horizons lointains
Je sens battre à mes tempes la vibration d'une onde
Promettant que ma peine ne sera plus demain
Maintenant que je suis à l'aube du crépuscule
Enroulée par le fil de mon propre destin
Suspendue à l'instant que plus rien ne recule
Je suis prête à entendre les secrets de la fin
Je suis prête à connaitre l'autre côté des choses
Et s'engouffrant la nuit d'un mystère effrayant
Maintenant que le ciel et la nature immense
M'ont conduite à genoux devant la dernière porte
Maintenant que je sens l'ombre de la clémence
Se poser sur mon coeur comme une feuille morte
Je te supplie mon ange, de regarder mon âme
Et de considérer qu'en dépit de mes larmes
Ce soir,
Je peux mourir
En paix