A l'heure où les hiboux se pâment
J'ai des allumettes plein les poches
Et comme une envie pyromane
D'en gratter une sur de la roche
Sens -tu passer l'air qui s'engouffre,
Sous les feuillages du brasier ?
Qui couvent sous mon coeur de souffre
Je ne connais plus la pitié
Je te jure qu'à la nuit tombée,
Forêt en feu fleur de foudre
De notre amour à la fumée
Il n'y aura qu'une trainée de poudre
Tout doit brûler
Tu seras l'incendiée
Je serais l'assassine
Tout doit brûler
Le ciel deviendra rouge
Et noires tes racines
La nuit avance l'odeur du souffre
S'épaissit quand je fais craquer
Les allumettes au fond du gouffre
Où mon amour s'est enterré
Sens-tu couler la froide essence
Le long de ton corps endormi ?
Et le bâillon de ma vengeance
Etouffer l'oiseau dans son nid
Je te jure qu'à la nuit tombée
Villes en feu éclairs à fendre
De notre amour à la fumée
Il n'y aura qu'un chemin de cendres
Tout doit brûler
Tu seras l'incendiée
Je serais l'assassine
Tout doit brûler
Le ciel deviendra rouge
Et noires tes racines
Regarde l'ombre de nos deux corps
Transformés en torches vivantes
Enlacés à leurs tristes sorts
Et flambant d'une peur sidérante
Le ciel, le cosmos et l'espace
Ne pourront faire écran aux flammes
Rien ne pourra me rendre las
De tout brûler
Je te condamne !
Regarde l'ombre de nos deux corps
Transformés en torches vivantes
Enlacés à leurs tristes sorts
Et flambant d'une peur sidérante
Je te condamne !
Le ciel, le cosmos et l'espace
Ne pourront faire écran aux flammes
Rien ne pourra me rendre las
De tout brûler
Regarde l'ombre de nos deux corps
Transformés en torches vivantes
Enlacés à leurs tristes sorts
Et flambant d'une peur sidérante
Le ciel, le cosmos et l'espace
Ne pourront faire écran aux flammes
Rien ne pourra me rendre las
De tout brûler
Je te condamne !